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Le Théâtre Antique d'Arles


Edifié au siècle d'Auguste, mais réparé ou reconstruit au siècle de Constantin, ce théâtre présente des détails d'une belle époque de l'art, tandis que son ensemble appartient à une époque de décadence. Quelles circonstances déterminèrent sa réparation ou sa reconstruction dans les siècles de décadence. A quelle époque ces réparations ou reconstructions eurent-elles lieu ? On l'ignore. Mais il faut cependant l'admettre, car, sans cette circonstance, on ne pourrait expliquer le défaut d'unité et d'harmonie entre quelques détails qui sont d'une belle époque de l'art, et l'ensemble ainsi que d'autres détails qui, visiblement, sont d'un temps de décadence, de l'époque des Constantins.

Telle est l'opinion développée par M. Auguste Caristié, architecte inspecteur-général des bâtiments civils, en novembre 1839, dans un rapport officiel au gouvernement sur l'état actuel de l'Arc d'Orange et du Théâtre antique d'Orange et d'Arles, dont il nous parait difficile de contester les développements et les conclusions.

La construction primitive du théâtre antique d'Arles serait donc du siècle d'Auguste. Il fut restauré ou reconstruit sous les Constantin. Naturellement à l'époque de la reconstruction, on employa les colonnes, les marbres précieux, les sculptures et les bas-reliefs, les statues qui décoraient ce théâtre dans son état primitif et qui sont évidemment d'une belle époque de l'art grec, telle que le siècle d'Auguste.

Le gouvernement, à partir de 1823, a accordé des secours pour le déblaiement et la consolidation de cet édifice. Sans doute, le théâtre antique d'Arles n'est plus qu'un grand débris qui constate seulement le passage du peuple roi ; c'est une page, mais presque entièrement effacée de l'histoire et de la grandeur de cette cité.

C'est surtout à ce monument qu'il faut appliquer ce qu'on a dit en général des théâtres anciens : il n'en est échappé que quelques restes assez considérables pour intéresser la curiosité, mais trop mutilés pour la satisfaire.

A Arles, on ne voit que des ruines ; mais si avant de les visiter, on a pris la précaution de se familiariser avec la forme des théâtres anciens, et par les descriptions et surtout par des plans, on reconnait dans les ruines d'Arles les linéaments d'un vaste théâtre antique, dont les dispositions sont conformes plus à celles des théâtres grecs qu'à celles des théâtres romains.

On connaît aujourd'hui la disposition de ces édifices par la description qu'en ont faite plusieurs savants. Si l'on veut acquérir des idées complètes, il faut examiner avec attention les vues et détails du théâtre de Telmissus, le plan du petit théâtre d'Herculanum, d'après le dessin de Mazois et l'explication que ce savant en a publiée dans les Antiquités de Pompei, le plan et les détails du grand théâtre d'Herculanum, publiés par Maras ; enfin les planches de l'architecture antique de la Sicile relatives au théâtre de Ségeste en Sicile, dont ces architectes ont levé le plan.

Les fouilles d'Arles ont prouvé que le théâtre de cette ville était également comme ces beaux théâtres de l'antiquité, revêtu de marbre, orné de statues, deux colonnes encore debout au milieu des ruines, y posent comme témoins de l'antique magnificence de l'édifice dont le squelette semble sortir des ruines. Ces débris, il faut les réunir par la pensée, les rapporter à un théâtre antique tel que les historiens de l'art nous en ont conservé la figure demi-circulaire, et ces ruines deviendront le plan d'un beau monument.

On pourra alors reconnaître ce qui nous reste du théâtre d'Arles : la scène, le proscenium, le pulpilum, les gradins ou le théâtre proprement dit, le parascenium, les portiques ou arcades qui formaient la partie circulaire et en quelque sorte l'enceinte du monument, l'orchestre destiné aux sièges des sénateurs, enfin les entrées ou vomitoires.

Les parties mises à découvert à Arles par les fouilles sont les restes du proscenium, de l'orchestre et des premiers rangs de gradins, quelques vomitoires, les deux entrées principales et quelques portiques de l'hémicycle extérieur ; tout le reste a disparu ou se trouve caché par des maisons superposées. Le grand mur de scène avec toutes ses dépendances jusqu'à la rencontre des portiques extérieurs, qui existent aux ruines du théâtre d'Orange, manquent totalement à celles du théâtre d' Arles, de telle sorte qu'on peut facilement, par la pensée, avec ces deux théâtres, reconstruire un théâtre antique presque complet.

On retrouve à Arles, dans un état plus complet de conservation qu'à Orange et à très peu de chose près, comme on le retrouve à Pompeï et à Herculanum, le mur de scène, le mur du proscenium et le contremur qui en est proche et qui soutenait le plancher de la scène destiné probablement à renfermer le rideau pendant les représentations, ainsi que les espèces de contreforts avec les échancrures pour recevoir les poteaux qui servaient sans doute à lever et à baisser le rideau. Mais on n'a point encore retrouvé, comme à Pompeï, les traces où posaient les machines qui faisaient mouvoir ce rideau, et les tringles qui portaient les trois genres de décoration. La face du mur du proscenium, appelée hyposaenium, ne paraît pas avoir été ornée par des niches et des renfoncements circulaires ainsi que cela se remarque aux théâtres de Pompeï et d'Herculanum, ce mur est en ligne droite, mais on a retrouvé des autels qui le décoraient. Les fouilles faites ont mis à jour une partie du procenium, de l'orchestre qui a conservé son dallage en marbre de diverses couleurs, des gradins de la première précinetion et un des corridors qui conduisaient à l'extérieur de l'orchestre. Les deux colonnes encore en place de la décoration du mur de scène, sont, l'une en brèche africaine, l'autre en marbre saccharoïde. La partie semi-circulaire du théâtre, composée d'arcades, servant d'appui aux plans inclinés qui, ainsi qu'à l'amphithéâtre, supportaient les gradins destinés aux spectateurs, est, comme tout le reste, très incomplète à Arles ; les dernières fouilles et surtout l'achat et la démolition des maisons superposées, ont mis à découvert une partie des voûtes inclinées sur lesquelles étaient appuyées les gradins.

On doit ranger le théâtre d'Arles dans la catégorie des théâtres dits en plaine, comme étaient ceux de Pompée et de Marcellus à Rome ; par suite de cette position, la partie supérieure des gradins a entièrement disparu, et sauf les deux colonnes encore en place qui décorent la scène, l'arc de la Miséricorde et les restes sous la tour de Rolland, les constructions existantes ne s'élèvent pas à plus de 6 mètres 50 au dessus du niveau du sol de l'orchestre et à 2 mètres environ du sol actuel.

Les fouilles du théâtre d'Arles ne sont pas terminées et le seront sans doute jamais.

En 1845, l'architecte Reynaud a fait consolider les deux colonnes encore en place, appartenant à la décoration du mur de scène, que le temps ruinait insensiblement. D'autres travaux de déblaiement et de consolidation continuèrent par la suite.

Voici une reconstitution du théâtre antique d'Arles tel qu'il pouvait ressembler au IVe siècle :

Reconstitution du théâtre antique d'Arles



1- Scène (proscaenium)
2- Mur de scène (frons scenae)
3- Postscaenium
4- Rideau de scène et pulpitum
5- Orchestra
6- Gradins (cavea)
7- Vomitoire
8- Escalier
9- Galerie de circulation

D'après un document conçu par Cécile Collomb et Patricia Goujon pour le compte du Service du Patrimoine de la Ville d'Arles

Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 08-05-2014


Touriste à la terrasse d'un café


Cette photo d'une jolie touriste à la terrasse d'un café n'est pas de moi, elle a été prise par Eric Balandraud qui essayait mon appareil photo Canon.

Plus tard j'ai du dépanner Eric qui était dans le besoin. Il m'a prêté son appareil, un Canon 30D, en l'échange d'une caution. J'ai toujours cet appareil aujourd'hui et il fonctionne parfaitement.

A l'époque, Eric habitait à côté d'Avignon. Ensuite il a descendu vers Tarascon et maintenant il se trouve encore plus au sud, à Marseille. Une fois il était monté au nord d'Avignon mais il a été dégoûté par la météo.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 27-04-2014


Cadran solaire


Un cadran solaire oriental est gravé et peint sur la façade de l'hôtel de ville, Place de la République à Arles. Les lignes horaires sont parallèles, orientées vers le pôle, le mur est sur le méridien (orienté nord-sud). Il manque le style qui devrait être parallèle aux lignes.

Un cadran solaire est un dispositif rudimentaire permettant de donner l'heure en fonction de la position du soleil dans le ciel. Il était connu depuis des siècles mais c'est à la Renaissance qu'on l'a beaucoup utilisé avant que les progrès de l'horlogerie ne le remplacent définitivement.

La Terre tourne autour de son axe en 24 heures. Une heure représente donc un angle de 15°. Sur un cadran solaire, la ligne de midi correspond toujours au moment où le soleil est à son azimut dans le ciel. Elle est donc toujours dans le plan Nord-Sud et est toujours verticale sur un cadran solaire vertical comme celui de la façade de l'hôtel de Ville de Arles.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 27-04-2014


Garçonnet à la fontaine


La fontaine de la Place de la République à Arles fait la joie des petits enfants qui sont curieux de voir cette eau qui s'écoule par les têtes de cygnes en bronze.

La fontaine date de 1866. Elle a été construite lors des grands travaux de restauration de la Place de la République de Arles et ce fut une excellente idée car elle est le centre de la Place et attire les enfants et les touristes.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019


La maison aux volets bleus


L'architecture provençale est marquée par un style très coloré. Si dans d'autres parties de la France on voit la plupart du temps des volets en bois vernis, en Provence il n'est pas rare de rencontrer des volets peints avec des couleurs vives qui peuvent être du rouge ou du bleu.

Ces couleurs s'harmonisent finalement très bien avec le paysage et donnent un certain cachet au centre-ville historique de la ville d'Arles. Les couleurs de la Provence raviront tous les touristes qui visitent cette belle région pittoresque.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 27-04-2014


Sculptures de la mairie


La façade sud de l'Hôtel de Ville d'Arles date de 1673. Elle comporte de nombreuses sculptures. Elle était dans un état de dégradation avancé il y a une dizaine d'années. Le béton et les sculptures présentaient les symptômes de la maladie de la pierre par altération alvéolaire, il y avait également de nombreuses déjections de pigeons qui recouvraient cette façade. L'eau s'infiltrait dans les murs et il fallait absolument entreprendre des restaurations.

Des essais ont été entrepris pour déterminer quels allaient être les solutions employées pour la restauration.

Le traitement algicide vaporisé la débarrassa des mousses et lichens qui avaient germé sur les murs et les sculptures. Le produit a mis trois semaines pour agir et un coup de brosse a suffit pour éliminer ce qui restait.

Il fut nécessaire ensuite de consolider certaines zones fragiles qui n'auraient pas supporté le nettoyage abrasif. C'est le silicate d'éthyle qui fut utilisé. Le nettoyage proprement dit a été réalisé par projection de poudre abrasive et par désincrustation laser.

Une fois nettoyé il est nécessaire de refaire les joints et de remplacer les éléments métalliques qui avaient rouillé. Ce fut de la fibre de verre et du mortier spécial qui furent utilisés. Et pour finir une patine d'harmonisation a été appliquée afin de masquer tous les différents travaux. Elle consiste à salir de façon uniforme toutes les sculptures.

La restauration de l'Hôtel de Ville de Arles s'est terminé en 2003.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 05-11-2017


tympan de l'église de Arles


Le mur de la façade de l'église Saint-Trophime était originairement sans décoration, mais soutenu par deux pilastres dont les extrémités sont encore en saillie au-dessus du portail. Ce mur était percé de trois fenêtres d'architecture romaine, l'une au-dessus et les deux autres de chaque côté du portail, combinaison qui se retrouve dans les trois fenêtres placées dans beaucoup de façades d'églises très anciennes, hommage à la sainte Trinité.

C'est au XIIIe siècle, à cette grande époque de l'épopée du moyen-âge, épopée que les architectes et les sculpteurs ont gravée sur leurs oeuvres, qu'il faut rapporter l'immense tableau de pierre du portail de Saint-Trophime. L'ensemble et les épisodes sont puisés dans les écritures sacrées : l'ancien et le nouveau Testament.

Le tympan de l'église Saint-Trophime représente un Christ assis, triomphal. Il est au centre d'un médaillon, emblème de l'univers. Sa tête porte une couronne, insigne de souveraineté ; une croix, symbole de son sacrifice et de son triomphe, surmonte la couronne ; il lève la main pour rendre ses irrévocables arrêts. Autour de lui, un Lion, un Boeuf, un Aigle et un Ange, symboles des évangélistes, présentent les livres sacrés de la Foi. Il tient sur ses genoux la bible et procure des bénédictions de la main droite, deux doigts tendus.

Les quatre évangélistes y sont représentés par des symboles bibliques :
     un lion ailé symbolise Saint Marc
     un ange représente Saint Mathieu
     un aigle représente Saint Jean
     un taureau ailé est le symbole de Saint Luc


Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019


La sieste des chiens


En haut des marches de l'escalier de l'église Saint Trophime, deux chiens semblent monter la garde. Mais la chaleur de l'été les rend amorphe. Je ne suis pas certain qu'ils réagiraient si on passait près d'eux. Ils recherchent un peu d'ombre en faisant la sieste devant le portail de cette ancienne Cathédrale.

Le rythme de vie dans le sud de la France est beaucoup plus tranquille que dans le nord. Les gens, comme les chiens, aiment se prélasser à l'ombre aux heures chaudes de l'après-midi.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 27-04-2014


Les gardiens des clés


Il s'agit de Saint Jean et Saint Pierre qui sont gravés sur la façade de la Cathédrale Saint Trophime d'Arles. Le statuaire du portail de Saint Trophime représente Saint Pierre avec les clés du paradis, aux côtés de Saint Jean.

Gravure église Saint-Trophime
Gravure représentant une partie du portail de l'église Saint-Trophime

C'est Jésus en personne qui a remis les clefs du Paradis à Saint Pierre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ». La clé est donc l'apanage de Saint Pierre qui ouvrait et fermait l'accès au Royaume des Cieux. Il est le gardien des clés du Paradis.

Jean est l'un des douze apôtres de Jésus, il est appelé Jean l'Evangéliste pour ne pas le confondre avec Jean le Baptiste. C'est Jean qui aurait écrit le livre de l'Apocalypse qui se trouve dans la Bible.
 
 

Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 03-05-2014


Les gargouilles


Au pied d'une des trois colonnes qui se trouve devant les statues de Saint Jacques le Mineur et de Saint Philippe, contre la façade de l'église Saint Trophime d'Arles, se trouvent quelques montres qui ressemblent à des gargouilles... mais ce n'en est pas réellement.

Ces fauves et monstres maléfiques illustrent l'Apocalypse. Il s'agit de scènes de l'Ancien Testament annonçant la passion et la résurrection du Christ. On y reconnait le prophète Daniel dans la fosse aux Lions.

L'histoire de Daniel dans la fosse aux lions


Le rois Darius avait établi sur son royaume trois chefs, et parmi eux Daniel. Mais Daniel surpassait tous les autres chefs qui étaient jaloux et cherchaient en vainc des raisons pour que le roi le blâme.

Un jour ils se rendirent auprès du roi pour lui proposer de publier un un édit royal stipulant que quiconque, dans l'espace de trente jours, adressera des prières à un autre dieu que le roi Darius fut jeté dans la fosse aux lions.

Daniel eut connaissance du décret mais rentra chez lui et trois fois par jour il se mettait à genoux et priait son dieu en direction de Jérusalem.

Alors ses hommes pénétrèrent chez lui et le trouvèrent en prière. Ils se présentèrent au roi et lui en rendirent compte. Ils lui dirent en ces mots : « Daniel, l'un des captifs de Juda, n'a tenu aucun compte de toi, ô roi, ni de la défense que tu as écrite, et il fait sa prière trois fois le jour ».

Le roi fut très affligé de cette nouvelle mais se résout à mettre en application son décret irrévocable. Le roi ordonna qu'on emmène Daniel et qu'on le jetât dans la fosse aux lions. Il lui dit ces derniers mots : « puisse ton Dieu, que tu sers avec persévérance, te délivrer ! »

Le lendemain, le roi se leva aux aurores après avoir passé une nuit blanche. Il se rendit précipitamment à la fosse aux lions. Il appela Daniel d'une voix triste et chancelante : « Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions ? » et Daniel lui répondit : « Roi, vis éternellement ! Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui ; et devant toi non plus, ô roi, je n'ai rien fait de mauvais. »

Alors le roi fut très joyeux et dans sa joie il ordonna qu'on fît sortir Daniel de la fosse et que les hommes qui l'avaient accusé y fussent jetés à leur tour, eux, leurs femmes et leurs enfants. Avant qu'ils atteignirent le fond de la fosse on avait pu entendre les lions leur briser les os.

Daniel dans la fosse aux Lions
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 27-04-2014

 

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