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Les monts de l'Ardèche


Le Rocher D'Autureyre culmine à 788 m d'altitude et nous offre un splendide panorama sur les monts de l'Ardèche. Le site se situe à Thueyts, à quelques dizaines de mètres seulement des communes de Montpezat-sous-Bauzon et de Meyras.

Selon le sourcier Jean-Claude Audigier, ce point serait un haut-lieu cosmo-tellurique où se rassemblent différentes forces de la planètes. Il en existe plusieurs en Ardèche. Jean-Claude Audigier y a installé trois pierres, sortes de menhirs miniatures, sur lesquels sont gravées les inscriptions suivantes :

« Homme de cette terre, ton corps n'est que poussière, seule ton âme est immortelle »

« Ici vous êtes sur un haut-lieu cosmo-tellurique. Recueillez-vous.
Energies bénéfiques découvertes en 1983 par Jean-Claude Audigier. »

« Force intelligence au-dessus de nous. Dieu ».

On est en plein délire mais ça vaut le coup de monter là haut rien que pour le paysage qui s'étend devant vos yeux.

Au coeur du parc naturel régional


Nous sommes dans le sud de l'Ardèche, à seulement 20 km d'Aubenas. Ici ce sont les Cévennes, au cœur du Parc Naturel Régional des Monts de l'Ardèche. Ce parc a vu le jour le 9 avril 2001. C'est le dernier des parcs naturels régionaux. Il s'étend sur plus de 228 000 ha et englobe environ un tiers du département de l'Ardèche.

La formation géologique de l'Ardèche


L'histoire géologique de l'Ardèche remonte au Cambrien, il y a 550 millions d'années. La collision entre deux plaques tectoniques entraînent la formation de la chaîne dite « hercynienne ». Il s'agissait d'une chaine plus haute que les Alpes. L'érosion a raboté les très hauts sommets et continue encore aujourd'hui. Au Jurassique inférieur, l'Ardèche se retrouve sous la mer. Des sédiments se déposent sous forme de marnes et de calcaires. Il faut attendre la fin du Crétacé supérieur pour que la mer se retire. L'Ardèche connait alors le contre-coup de la formation des Pyrénées puis des Alpes. Les reliefs sont bouleversés et les Alpes soulèvent le socle, causant l'apparition de failles et des premiers volcans d'Ardèche.


Photo publiée le 21-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019


La croix de bois


En haut de ce rocher a été installée une croix en bois, plantée dans un cylindre de béton. Elle est recouverte de peinture pour la protéger des intempéries.

De là, on a une vue imprenable sur les Monts de l'Ardèche qui s'étendent devant nos yeux. Nous sommes en plein coeur du Parc Naturel Régional et cette zone est complètement sauvage. Le petit village qui se trouve plus bas parait minuscule. On ne peut qu'admirer la tranquillité de ce site et respirer le bon air montagnard.
Photo publiée le 21-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 07-05-2014


La croix d'Autureyre



Photo publiée le 14-05-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 14-05-2014


Chateau fort du Ventadour


Le château fort de Ventadour se trouve en Ardèche, non loin de Meyras. Il date du XIIe siècle. C'est le donjon carré qui a été construit en premier. Puis on construisit la tour dite de la « chambre basse » au nord-ouest. Les derniers occupants connus datent du XVIIIe siècle et il a ensuite largement servi de carrière de pierre pour les habitants de la région.

Ventadour ne désigne pas seulement l'instrument à vanner le grain, mais aussi le lieu où l'on vanne. C'est étonnant dans cette région montagneuse mais le nom proviendrait du nom de la dernière châtelaine qui était une dame de Ventadour. Le véritable Château de Ventadour se trouve en Corrèze.

Depuis 1969, des bénévoles participent à sa restauration sous l'impulsion de Pierre et Françoise Pottier. L'Association de Sauvegarde accueil chaque été des bénévoles encadrés par des professionnels du bâtiment. Des subventions de l'état ou du département permettent de subvenir aux frais de restauration. Des entreprises locales font également des dons, tout comme certains mécènes tel que les ciments Lafarge.

Localisation du chateau de Ventadour
Localisation du Château de Vendatour en Ardèche


Histoire du Château de Ventadour


Le château se dresse sur un piton rocheux au confluent des rivières Ardèche et Fontaulière. Cette région a toujours été un point stratégique car il s'agit d'un corridor de passage entre la vallée du Rhône et le Massif Central. César aurait emprunté ces routes lors des guerres contre l'armée de Vercingétorix et on a retrouvé non loin une borne datant de l'empereur Constantin.

Ce point de guet a donc certainement été aménagé très tôt mais autrefois les châteaux forts étaient construits en bois et il n'en subsiste aucun reste.

Les plus anciennes évocations du Château de Ventadour datent du XIIe siècle. On a retrouvé sur le site des pièces de monnaies qui témoignent de cette époque.

En ces temps reculés, la région de Meyras appartenait aux seigneurs de Solignac. Mais Béraud de Solignac cède le fief de Meyras en 1195 au seigneur de Montlaur qui était devenu son beau frère par alliance.

Le château a ensuite connu différents propriétaires. Vers la fin du XIVe siècle, la famille Lévis le reçoit en héritage. Un fils de la famille épouse Blanche de Ventadour en 1472, ce sera probablement la dernière châtelaine à l’habiter. Le château s'appelle encore château fort de Meyras et ce n'est qu'au XIXe siècle qu'il sera appelé château de Ventadour.

Les différents propriétaires successifs du château n'ont pas les moyens de l'entretenir et l'édifice tombe en ruine. En 1968, quand Pierre Pottier le rachète, ce n'est plus qu'un amas de pierres envahi par la végétation. Pierre Pottier est un ancien ouvrier ajusteur de l'Aisne, il a déjà à son actif plusieurs restaurations de monuments dans l'Oise et dans l'Aisne.

L'association de Sauvegarde


Chateau Ventadour côté Nord début XXe siècle
Le Château de Ventadour au début du XXe siècle
L’Association de sauvegarde et de mise en valeur du château fort de Ventadour est créée. Depuis 1969 la restauration du château se poursuit dans relâche chaque été. Les travaux ne sont toujours pas terminés.

Les travaux tentent de reconstituer extérieurement le château tel qu'il devait être lors de sa construction. Mais c'est chose difficile car aucun document ne nous est parvenu. Ce ne sont que des suppositions et une grande connaissance de l'architecture de l'époque et de la région qui peuvent permettre de se représenter l'édifice tel qu'il fut à l'origine.

La reconstruction tient également compte des aménagements militaires effectués au XIIIe siècle et au XIVe siècle et plus tard des modifications du XVIe siècle pour le rendre habitable.

L'intérieur du château n'est pas reconstruit comme à l'origine. Il est en effet destiné à un usage culturel. Les aménagements sont donc effectués dans ce sens et doivent également respecter les normes de sécurité actuelles. Les ouvertures de portes sont notamment plus hautes que ce qu'elles devaient être à l'origine et les pièces bénéficient d'issues de secours qui n'existaient pas autrefois. Le château bénéficie maintenant de l'eau courante, de l'électricité et même du téléphone.

Association REMPART et Chefs-d'oeuvre en péril


Un tiers des ouvrages de notre patrimoine monumental ne bénéficie d'aucune aide. Seuls des associations locales, des mécènes et des bénévoles peuvent intervenir. C'est pourquoi il y a quelques années, Pierre De Lagarde créa un concours avec le soutien de l'ORTF puis plus tard d'Antenne 2 et FR3 : le concours « Chefs d'Oeuvres En Péril ». Ce concours est destiné à récompenser par des prix les chantiers de restauration les plus méritants de France.

L'association REMPART fut créée : Réhabilitation et Entretien des Monuments et du Patrimoine ARTistique. Des jeunes bénévoles peuvent ainsi participer à la restauration de monuments ou de ruines. On y trouve des Compagnons du Tour de France, des architectes, des professeurs d'histoire et des conducteurs de travaux publics.

D'autres concours et d'autres associations ont vu le jour. Mais un fait est certain, c'est que malgré tout ceci, un tiers du patrimoine monumental en France a besoin de restaurations pour ne pas être détruit par les intempéries. Certaines constructions intéressantes du XIXe siècle peuvent même être vendues et démolies sans aucun permis car elles ne bénéficient d'aucune protection et ne sont pas classées Monument Historique.

Le chantier du Château de Ventadour a reçu de nombreux prix (Caisse des monuments historiques, Lumière et Monuments, Chefs-d'Oeuvre en péril, Point de vue demeure historique, ...). Il est régulièrement subventionné par le Conseil Général de l'Ardèche.

Les étapes de la restauration


En 1968 le château était complètement à l'abandon. Des arbres avaient poussé partout et à certains endroits les remblais atteignaient 3 m de haut à l'intérieur même du château.

La transformation est spectaculaire : actuellement on compte 26 pièces habitables, une horloge du XVIIIe siècle a été installée dans le donjon, une cloche a été offerte par la commune de Royaucourt-et-Chailvet dans l'Aisne, les salles restaurées sont toutes pourvues d'un carrelage. Parmi les principaux travaux on peut citer la restitution des créneaux et des merlons du mur de la cour de la citerne, le remontage par symétrie, avec des pierres de récupération, de la moitié du mur de la courtine sud avec les hourds qui la surmontaient, la restauration des fondements du pigeonnier du sud-ouest. Il a fallu bâtir un pont d'accès pour véhicules lourds côté sud et aussi consolider la masse rocheuse qui soutient la tour du nord-ouest en faisant appel à des spécialistes. Ces derniers travaux ont été financés par le Conseil Général de l'Ardèche.

Pour terminer les travaux de restauration les pierres volées ou vendues manquent cruellement et il est nécessaire d'acheter de nouvelles pierres. Ces dernières viennent de Corrèze où un granit presque identique à celui de Ventadour a été trouvé.

L'état des lieux a considérablement changé depuis 1968. On accède maintenant au site par un chemin carrossable qui a été tracé de toutes pièces à coup de bulldozer et à la pelle hydraulique. Ce chemin prend à gauche dès la route de Montpezat et s'engage dans la vallée de la Fontaulière. C'est Pierre Pottier et ses bénévoles qui l'ont eux-même dallé entre 1976 et 1979. Le château est ensuite atteint à pieds pour les derniers mètres. Un parking a été mis en place pour que les véhicules puissent stationner à proximité du site.

En 1997 la Direction Régionale des Affaires Culturelles a interrompu sa subvention , considérant qu'on était passé du stade de restauration à celui de reconstruction. Il ne s'agit en effet pas d'une simple restauration d'une ruine pour la maintenir en état mais d'une véritable réhabilitation économique du monument pour l'intégrer au sein de notre société contemporaine. La conservation d'une ruine coûte cher sans rien rapporter d'autre que le souvenir du passé. La réinsertion d'un monument est une attitude complètement positive qui ajoute une couche contemporaine aux différentes époques qui ont accompagné la vie de l'édifice avec ses modifications successives.

Doit-on se contenter de monuments morts qui sont couteux en entretien ou avoir des monuments historiques ayant traversé les siècles en s'adaptant à chaque époque ?

Parmi les sources : Ardèche Terre de Châteaux de Michel Riou (ISBN 2-84206 214-0)
 

Photo publiée le 29-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 06-07-2014

 
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