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La silhouette d'un arbre


Nous sommes au mois de février, en haut du Col de la Sibérie. Un arbre dépouillé de ses feuilles se dresse solitaire au sommet de la colline.

Le Col de Sibérie, contrairement à ce que son nom indique, se trouve en fait en France, dans le Haut-Beaujolais. On peut s'y rendre depuis La Chapelle-de-Guinchay en passant ensuite par Jullié. On peut y arriver aussi depuis Cenves en passant par le Col de Gerbet ou le Col de Boubon.

Beaucoup de cyclotouristes vont souffrir pendant la montée avant de découvrir au loin la silhouette de cet arbre qui marque le sommet du Col de Sibérie, à 638 m d'altitude.
Au sommet du Col de Sibérie
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 24-05-2014


Pêcher dans le Beaujolais


Dans le Beaujolais on peut y découvrir des vignobles à perte de vue. Les parcelles de vigne sont souvent séparées par des haies qui donnent au paysage d'apparence de bocages, comme il peut en exister en Normandie. Les parcelles sont habituellement cultivées en métairie, c'est à dire que les vignerons ne sont pas les propriétaires de la terre, ils ne sont que métayers. En échange de leur travail ils ont droit à une partie de la récolte. Cette forme d'agriculture était très courante au Moyen-âge et elle a persisté dans les vignobles du Beaujolais.

Parfois les vignerons plantent des arbres fruitiers le long des parcelles de vigne. Mais ce qu'on voit le plus souvent ce sont des rosiers. En effet, le rosier est le premier à attraper une maladie et il constitue un signal d'alarme indiquant au vigneron qu'il doit traiter la vigne contre une maladie.

Les pêchers sont des arbres qu'on rencontre fréquemment au milieu des vignes. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on a appelé leurs fruits les pêches de vigne. Il s'agit d'une variété de pêchers qui produit des fruits à l'époque des vendanges. Ils sont très rustiques et ne demandent que peu d'entretien.

La pêche de vigne a une utilité pour les vignerons car cette variété de pêche est très sensible aux attaques de l'oïdium de la vigne. C'est donc comme le rosier, un signal d'alarme qui indique qu'il faut traiter la vigne.
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 21-05-2014


Elagage des arbres


Cette allée bordée d'arbres élagués mène au Château de Chaintré, en Saône et Loire.

L'élagage des arbres matures se pratique généralement à la fin de l'hiver, avant que la sève ne commence à monter et qu'arrivent les premiers bourgeons. Les arbres ont besoin d'être élagués pour les maintenir en bonne santé et pour limiter les risques de chute de branches mortes sur les passants.

L'élagage permet d'éclaircir la cime afin de favoriser l'ensoleillement. Mais ici nous avons affaire à un élagage très sévère qui ne laisse que les branches principales et permet de donner une forme et une structure à l'arbre.

A quelle époque pratiquer l'élagage ?


Quand l'élagage est effectué avant la croissance printanière, s'en croissance de l'arbre s'en trouve dynamisée. Il est déconseillé de pratiquer un tel élagage juste après le printemps car les arbres viennent alors de dépenser beaucoup d'énergie pour bourgeonner et produire des feuilles. Leur cicatrisation s'en trouverait gênée et le stress produit peut stopper la croissance de l'arbre et même le faire mourir.

Un élagage d'automne est également à déconseiller car c'est le moment où l'arbre entre en sommeil et il a donc moins d'énergie pour cicatriser correctement. Il est alors à la merci des intempéries et des attaques d'insectes qui peuvent venir l'infester. C'est la même chose pendant l'hiver.

Les meilleurs moments pour pratiquer un élagage sévère sont donc la fin de l'hiver ou alors le milieu ou la fin de l'été.
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 21-05-2014


Le Pont de St Laurent


La frontière


La Saône sépare le Mâconnais de la Bresse. Elle formait autrefois une frontière nationale, du temps où la Bresse était encore rattachée au Comté de Savoie. Mais tout le canal de la rivière appartient au royaume de France et Mâcon avait même un pied en Bresse. Au moyen âge, le chapitre de Mâcon étendait sa juridiction beaucoup plus avant ; des contestations s'élevèrent à ce sujet, qui donnèrent lieu à une transaction entre
le duc de Savoie et les messieurs du chapitre, datée de 1357 et conservée dans les archives de la ville.

Quant à la frontière de France, elle était reconnue publiquement dans une cérémonie solennelle qu'on appelait l'assemblée du guet. Le dimanche avant la Saint-Laurent, le prévôt tenait ses assises au delà de la Saône et se faisait assister de tous les habitants de la ville en armes. Cette démonstration avait pour but de conserver les droits de Sa Majesté, de maintenir les limites du royaume et la possession de la rivière de Saône dont le canal appartenait entièrement au roi de France.

La Bresse fut finalement réunie à la France en 1601.

La Bresse


La Bresse est historiquement une région pauvre et marécageuse. Mâcon est construit sur une colline qui descend en pente douce jusqu'aux berges de la Saône. De l'autre côté de la rivière se trouvent les prairies bressanes. C'est là que se trouvent les marais, les fièvres et la misère de la Bresse. Cette région a été dévastée jadis par la peste et d'autres maux. Elle est restée très pauvre et rurale. La nature, dans ses distributions, avait donné les vignes au Màconnais, les prairies à la Bresse. Au dix-septième siècle, ces deux pays que sépare simplement la largeur d'une rivière, se regardaient sans s'entr'aider : à droite, on manquait de pain ; à gauche, on manquait de vin.

Aujourd'hui, les deux régions sont réunies et le poste frontière a été démonté depuis longtemps pour laisser les bressans venir à Mâcon faire du commerce. Mais les progrès mettent du temps à arriver et au XVIIIe siècle il ne fait pas bon s'aventurer en Bresse par les chemins de traverse. L'amélioration des terre par la chaux et le drainage est lente. On y trouve essentiellement des terres à maïs et la très nombreuse présence de joncs trahis ce sol spongieux et marécageux. Les maisons qui étaient autrefois construites en pizay (mélange de paille et d'argile) sont maintenant mieux construites. Le chemin de fer qui mène à Genève a apporté un peu de modernité à cette région.

Les constructions bressanes sont très typiques. A droite et à gauche des habitations, le long des murs extérieurs, s'entasse des provisions de fagots ; sur le devant, un avant-toit, auquel l'automne on suspend en guirlandes dorées les énormes panouilles de maïs, protège la porte d'entrée qui donne en général sur une grande et vaste pièce unique. On peut remarquerez aussi les courges magnifiques, qui servent aux repas des moissonneurs, et les belles poulardes illustres que le pays engraisse pour nos gourmets. Certains fermiers se sont enrichis. Les ouvriers sont miséreux mais le fermier, qui se trouve de fait propriétaire du sol, est souvent plus riche que le métayer mâconnais qui ne fait que cultiver une terre qui ne lui appartient pas.

Le pont de Saint-Laurent


Pour en savoir plus sur le Pont de Saint-Laurent à Mâcon je vous invite à consulter (en suivant le lien) cette page qui retrace son historique.
Deux mondes bien différents séparés par un pont
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019


Le Beaujolais


Le Beaujolais est une région de collines qui se trouve au nord des monts du lyonnais, un peu au sud de la Bourgogne. Le Beaujolais se trouve dans le département du Rhône. Il est surtout connu pour son vin mais quand on s'enfonce un peu dans les collines, au delà des vignobles, on trouve des paysages de pâturages et des forêts.

Très souvent, au soleil couchant, le ciel se teinte d'une très belle couleur rose ou violette qui donne tout son charme à cette très belle région de France.
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 21-05-2014


Soleil couchant


Je n'ai pas eu à aller bien loin pour photographier ce merveilleux paysage de soleil couchant avec un ciel partiellement couvert d'altocumulus qui prennent une belle teinte rose violette sous les derniers rayons orangés du soleil disparaissant à l'horizon.

C'est depuis la fenêtre de ma cuisine que j'ai pris cette photo. On peut voir des silhouettes de jeunes frênes qui se découpent devant le ciel bleu en train de virer de couleur. C'est un paysage qui doit faire mourir d'envie les citadins qui se trouvent dans les grisailles de Paris, au sixième étage d'un immeuble dont les fenêtres ne donnent que sur un autre immeuble vétuste. Désolé de vous faire envie.
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 25-05-2014


Arbre couvert de mousse


Cet arbre mort déraciné se trouve couché dans un pré, longé par un petit ruisseau, non loin de la commune de Jullié dans le Beaujolais. C'est un paysage classique de la région en cette fin d'hiver.

L'arbre doit se trouver là depuis très longtemps car il a été colonisé par un épais tapis de mousse bien verte qui semble apprécier ce support végétal improvisé.

Les berges que le ruisseau a creusé dans le pré attestent que la région est montagneuse et que les eaux peuvent monter soudainement en cas de forte pluie. Le ruisseau doit alors se transformer en véritable torrent de montagne.
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 24-05-2014


Moulin dans le nord


Le Musée des moulins de Villeneuve d'Ascq


Le Musée des moulins de Villeneuve d'Ascq est unique en son genre. On y découvre non seulement quelques moulins entièrement restaurés en état de fonctionnement, mais aussi toute l'histoire de la meunerie depuis la préhistoire. Il y a une grande collection d'outils liés de près ou de loin à la minoterie, tel les outils des charpentiers et des scieurs de long. La construction d'un moulin regroupe en effet plusieurs corps de métiers qui participent à la mise en place de l'édifice.

De très nombreuses photographies ou gravures viennent illustrer ce musée qui retrace toute l'histoire de cette région au travers des moulins.

Les moulins à huile : une spécificité régionale


La culture des plantes oléagineuses était très répandue dans le nord et c'est le commerce de l'huile qui fut en grande partie responsable de la prospérité de Lille, avant celle du textile et plus tard du charbon.

La commune de Wazemmes regroupait à elle-seule plus de 70 moulins.

L'huile était produite à partir des graines de colza, de lin, du pavot (huile d'oeillette), de la cameline ou du chenevis. Le moulin sur la photo est un moulin à lin.
Musée des moulins à Villeneuve d'Ascq
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019


Grenier sur pilotis


Les horreos se rencontrent principalement en Espagne, dans les Asturies et en Galice. Mais il en existe parfois en France, comme ce superbe grenier sur pilotis qui se trouve à Cluny.

Le visiteur qui passe dans la région sera sans doute surpris par cette construction qui sort de l'ordinaire et va se demander à quoi elle peut bien servir. On dirait une drôle de cabane en bois, surélevée du sol par quatre pilotis. Il y a une petite échelle pour monter jusqu'à l'étage de la cabane.

A quoi servent les horreos ?


Les horreos sont des greniers à grains. Ils sont le symbole le plus représentatif des Asturies et de la Galice. Cependant, les horreos de Galice sont différents : ils sont rectangulaires. Celui de Cluny est donc beaucoup plus proche de ceux des Asturies.

Mais à quoi peut bien servir se grenier ? Il sert tout simplement à stocker les récoltes et en particulier les moissons de céréales, en les protégeant aussi bien de l'humidité qui peut venir du sol que des rongeurs qui sont friands des graines.

Un genre de séchoir à maïs


Dans la région de la Bresse, grosse productrice de maïs, qui se trouve non loin de Cluny, de l'autre côté de la Saône, il existe d'autres sortes de greniers spécifiquement étudiés pour y entreposer le maïs. On appelle cela des séchoirs à maïs. Ils sont également sur pilotis et sont constitués d'environ six poteaux ressemblant à des poteaux de rugby. Tout autour de ces poteaux, ainsi qu'à la hauteur des pilotis et sur le dessus, ils sont recouverts de grillage assez fin pour ne pas permettre aux oiseaux de pénétrer à l'intérieur. Ces dispositifs permettent de mettre à sécher les panouilles de maïs après la récolte.

Une tradition qui date de l'Antiquité romaine


Le grenier à grains de Cluny est plutôt destiné à d'autres céréales qu'au maïs. Il n’a pas été inventé dans la région, ni même en Espagne. On sait que du temps des romains il en existait déjà pour entreposer les denrées alimentaires. On appelait ces constructions des Horreum. C'était donc déjà les précurseurs des horreos et des silos à grains qu'on connait de nos jours.

En Italie, la tradition des horreos s'est perdue, mais les romains avaient conquis une grande partie de l'Europe et du pourtour méditerranéen. C'est dans les anciennes provinces ibérique de Galice et des Asturies que la tradition est restée. Ces régions sont très céréalières et ces constructions surélevées permettent le séchage et le stockage des récoltes de grains.

Mais pourquoi en trouve-t-on un en Bourgogne du sud, bien loin de ces provinces espagnoles ?

La domination Bourguignonne


La Bourgogne était à une époque plus importante que la France. Elle descendait jusqu'à Arles alors qu'à une autre époque glorieuse elle montait jusqu'à Amsterdam aux Pays-Bas. La Galice fut un temps soumise à la domination Bourguignonne et à l'influence des moines de Cluny. Ce sont les français qui ont introduit la vigne en Galice. Les Galiciens ont même repris quelques mots de français dans leurs dialectes parlés en Galice du Sud.

Les chemins de pèlerinage


La Galice était aussi un lieu de pèlerinage extrêmement important : le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Les moines de l'Abbaye de Cluny réalisaient ce pèlerinage. C'est sans doute de là qu'ils ont ramener quelques traditions espagnoles et en particulier celle des greniers à grain sur pilotis.

Comment se présente un horreo ?


La base du grenier est constituée par quatre pilotis en pierre, afin qu'ils ne pourrissent pas en étant en contact avec le sol humide. Ces pilotis sont surplombés d'une dalle de pierre taillée qui dépasse les pilotis et la base du bâtiment qui se trouve au dessus. Ceci à pour but d'empêcher les rongeurs de grimper jusqu'à l'étage. Le grain est ainsi en toute sécurité et peut sécher sans risque d'humidité ni d'être dévoré par les animaux.

Autrefois, les pilotis du grenier de Cluny étaient masqués par des planches qui faisaient le tour de l'édifice. Il ressemblait donc à une simple cabane en bois au milieu d'un pré. On ne pouvait imaginer qu'il s'agissait d'un grenier sur pilotis. Maintenant que les planches ont été enlevées, la forme de la bâtisse est tout à fait caractéristique et on comprend mieux à quoi elle sert.
Horreo près de Cluny
Photo publiée le 23-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019


Le bois de Boulogne


Le Bois de Boulogne est tout ce qui reste d'une immense forêt domaniale qui était infestée de brigands de grands chemins. Avec le Bois de Vincennes, il est l'un des deux poumons de la Capitale.

Autrefois cette forêt s'appelait la forêt de Rouvray car elle était plantée de chênes rouvres. Elle s'étendait de la plaine Plaine Saint-Denis à la colline de Chaillot. Les rois de France venaient pratiquer la chasse à coure dans cette forêt de Rouvray, du temps où elle était encore peuplée de buffles et de bisons. On dit même qu'il s'y trouvait des aurochs.

Il y eut toute une succession de défrichements pour réduire la grande forêt de Rouvray à la taille d'un bois que nous connaissons aujourd'hui. Peu à peu des villages se forment autour de la forêt qui se réduit. Il n'existait au IXe siècle que deux villages : Clichy-la-Garenne et Nigeon. Bientôt se formèrent Chaillot, Auteuil, Neuilly et Passy. Et puis le dernier de ces hameau se format au sud ouest de Paris : Boulogne. Ce n'est pas sous ce nom qu'il fut appelé. Il s'agissait d'un hameau de Saint-Cloud et il fut tout simplement appelé Les-Menus-Saint-Cloud. Ce n'est qu'après la mort de Louis XI (1483) que fut construit une église que les paroissiens mirent sous la protection de Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer. Cette église devint un lieu de pèlerinage en remplacement de Boulogne-sur-Mer. Pour s'y rendre il fallait traverser le Bois de Notre-Dame de Boulogne. Ce n'est qu'en 1790 que le village pris le nom de Boulogne-sur-Seine. Mais le Bois de Boulogne portait déjà son nom depuis 300 ans.

Les aménagements sous François 1er


Les premiers grands changements dans le Bois de Boulogne furent accomplis sous le règne de François 1er. C'est lui qui fit construire des murs tout autour du Bois. Il le peupla ensuite de cerfs et de chevreuils pour s'y adonner aux plaisir de la chasse.

François 1er fit construire un magnifique palais du style Renaissance dans le Bois de Boulogne : le Château de Madrid.
Château de Madrid dans le Bois de Boulogne
Le château de Madrid



Le château de la Muette


C'est Charles IX qui fit construire un pavillon de chasse près de Passy, dans un lieu-dit nommé « la Meute ». Ce pavillon de chasse sera transformé plus tard en Château de la Muette sous Louis XV.

Sous Henri IV


Le Bois de Boulogne fut donné par Henri IV à Marguerite de Valois, Reine de Navarre. Après son divorce avec Henri IV elle vint s'établir au Château de Madrid. Elle se rendait souvent à la tombe de Sainte Isabelle à Longchamp. La route qu'elle empruntait a été surnommée l'Allée de la reine Marguerite.

Après sa mort, le Bois de Boulogne et tout ce qu'il contenait redevinrent la propriété du Roi de France.

La révolution


Les châteaux de la Muette et de Madrid sont mutilés pendant la révolution. Mais très vite, Paris manque de bois pour se chauffer. Des hordes de bucherons s'improvisent et viennent former d'immenses clairières dans le Bois de Boulogne. La Plaine de Saint-Denis subit la déforestation et restera ainsi dépouillée jusqu'à nos jours.

Le Bois, ou du moins ce qu'il en reste, va très vite redevenir le refuge des brigands.

Le premier Empire


Napoléon avait choisit Saint-Cloud comme résidence. Il s'était résolu de transformer le Bois en un Parc splendide équivalent en beauté à celui du Château de Versailles.

Napoléon entreprit la construction d'un immense palais sur la Colline de Chaillot. Les fondations étaient déjà terminées mais le projet n'eut finalement pas lieu car l'Empire était déjà à son déclin. Les travaux déjà effectués furent alors détruits.

En 1814 et en 1815, les derniers coups de canon qui tournèrent la page de la grande épopée napoléonienne furent tirés depuis le pont de Neuilly, aux portes du Bois de Boulogne. Lors de l'invasion de 1815 le Bois fut presque complètement détruit. L'armée anglaise, cantonnée entre le Ranelagh et la porte Maillot, rasa pour s'y installer toute cette portion du bois. Des chênes magnifiques, contemporains de François 1er, tombèrent pour former les baraques des soldats.

Les cantons du nord et de l'est virent tomber leurs plus beaux arbres. Il n'en subsistait qu'une vingtaine par la suite. Lord Wellington avait établi son quartier général au château de Madrid. Le camp russe s'élevait à l'autre extrémité du bois, autour de l'enclos de l'ancien château de Madrid.

Après le départ de l'ennemi il ne restait du Bois de Boulogne qu'une lande stérile.

Le destin du Bois de Boulogne


Après 1830, le bois de Boulogne avait été retiré des domaines de l'Etat et réuni à la liste civile allouée au nouveau roi. Le gouvernement de 1848 le réintégra dans le domaine national. Puis, le 2 juin 1852, il fut cédé à la Ville de Paris sous quatre conditions :
     subvenir aux dépenses de surveillance et d'entretien
     faire, dans un délai de quatre ans, des travaux d'embellissement du parc et de ses abords
     soumettre à l'approbation du gouvernement les projets de travaux à exécuter
     conserver leur destination aux terrains concédés

Lorsque l'empereur Napoléon III résolut de doter Paris d'un grand parcs comme il peut en exister à Londres (Hyde Park), M. Varé était l'homme de la situation. Ce paysagiste possédait la science des contrastes et la parfaite connaissance de toutes les essences d'arbres. D'un bois maigre et saccagé par l'histoire, mal aménagé, sans points de vue, sans eau et sans fraîcheur, le génie de M. Varé, comme d'un coup de baguette magique, en a fait un parc sans rival dans le monde, un monde d'enchantements digne des contes d'Alice Au Pays des Merveilles.

La mare d'Auteuil était jusque là le point favori des promeneurs, le seul de tout le bois où l'on trouvait toujours de l'ombre et la fraicheur. A quelques pas de là se trouve le Rond des Chênes. S'y trouvent quelques grands chênes séculaires et des hêtres énormes qui ont échappé à la hache prussienne. Un peu plus loin la butte Mortemart est une colline artificielle surplombée d'un cèdre.
Le Rond des Cascades dans le Bois de Boulogne
Le Rond des Cascades
Du pied de la butte Mortemart, de profondes tranchées furent creusées jusqu'à la grille de la Muette, et de là jusqu'au sommet de la colline de Chaillot, où de puissantes pompes font jaillir l'eau de la Seine pour apporter de l'eau vive au coeur du Bois de Boulogne. Longtemps captives dans leurs conduits souterrains, les eaux s'échappent librement au pied de la butte Mortemart et tombent avec fracas sur un lit de rochers d'où elles descendent en cascade dans un lac. C'est l'endroit du bois qui s'appelle « La Source ». Le lac vient se terminer ensuite au « Rond des Cascades ».

On trouve un peu plus loin le Parc aux Daims. L'extrémité nord du parc aux Daims avoisine le Carrefour du Bout du Lac. D'ici partent des ruisseaux. En quittant les grandes allées, l'effet de contrastes savamment combinés nous fait emprunter d'étroits sentiers ombreux qui serpentent sous la voûte des grands arbres en suivant le cours des ruisseaux et parfois en les enjambant par de petits ponts de bois.

Les légendes du Bois de Boulogne


Tout comme les forêts les plus célèbres, le Bois de Boulogne possède ses légendes. La plus connue est celle d'Arnould de Catelan. L'histoire se passe sous le règne de Philippe le Bel. Arnould de Catelan était un poète à la cour de Béatrice de Savoie. Philippe le Bel, épris des talents du poète, voulut l'attacher à sa cour. Catelan parvint sans encombre jusqu'à Paris. Mais le roi se trouvait à Passy. Catelan dispose d'une escorte envoyée par le roi pour l'aider à traverser le Bois sans danger. Mais les gens qui l'escortaient le poignardent pour s'emparer des présents qu'il apportait au roi. Il ne s'agissait que de quelques parfums rapportés de Provence. Les gardes prétendent que Catelan ne s'est jamais présenté au rendez-vous. Mais un jour, un des gardes du roi se présente devant lui en portant un parfum qu'on ne fabrique qu'en Provence. Il s'était dénoncé lui-même.

Philippe le Bel consacra à la mémoire de l'infortuné Arnould de Catelan une croix monumentale, élevée sur le lieu même du crime. Il s'agit de La Croix Catelan. Elle fut remplacée au XVIIe siècle par un obélisque pyramidal.

De nombreux lieux de visite


On peut découvrir également dans le Bois de Boulogne la Mare aux Biches et la Grande Cascade. On peut longer l'hippodrome de Longchamp et revenir le long des murs d'enceinte. Une journée de suffit pas pour visiter tout le Bois de Boulogne. Le mieux est d'y revenir le lendemain car je vous déconseille de le fréquenter à la tombée de la nuit...
 

Le poumon de la Capitale
Photo publiée le 25-04-2014 par Indigene
Mise à jour de la description le 26-05-2014

 

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